Briac Pollier : graphiste vidéo / Motion designer 2D indépendant

GRAPHISTE VIDÉO : C'EST QUOI?

GRAPHISTE VIDEO, QU’EST-CE QUE C'EST ?

Un graphiste vidéo, alias motion designer, alias graphiste After Effects, alias vidéographiste, c’est avant tout un graphiste. Une évidence, n’est-ce pas ? Pas forcément, pas pour tout le monde. Peut-être parce que le terme graphiste est flou.
Je vais donc commencer par qualifier celui-ci. Et pour qualifier graphiste le plus simple c’est de dire ce que ce n’est pas.
Ce n’est pas, contrairement aux idées reçues, un infographiste. Ce n’est pas un technicien, ni un exécutant. Infographiste signifie juste maitriser les outils de création / modification d’images sur un ordinateur. Graphiste quant à lui est un terme qui existait bien avant les ordinateurs, désignant les créatifs, mettant en forme des messages de communication visuelle, étant capables de trouver le meilleur aspect visuel pour faire passer tel ou tel type de message que souhaite faire passer un client. Les supports de communication ainsi que les outils pour créer des images ayant évolué la grosse majorité des graphistes actuels maitrisent aussi les ordinateurs et les divers logiciels servant à créer ou mettre en forme des images.
Un graphiste, c’est un créatif, mais ce n’est pas un artiste, car il est spécialisé dans la communication visuelle, il travaille pour des entreprises, il ne réalise pas des œuvres personnelles. C’est donc plutôt un artisan. Mais c’est en quelques sortes à la fois un Directeur Artistique qui est aussi capable de produire, pas juste d’avoir des idées. C’est un métier très polyvalent car il va de l’idée créative à sa conception, sans passer par des tierces personnes car ce qu’il envisage, il est capable de le créer lui-même. Certaines agences créatives aiment employer pour ce type de poste le terme de « DA junior », je ne vois personnellement pas en quoi être capable de maitriser sa création de A à Z mériterait d’être qualifié de « junior » et le fait de passer par des tierces personnes pour faire réaliser ses idées serait plutôt « senior »… Mais ceci est un point de vue personnel.
Sur la base de ces explications il me semble que le terme graphiste vidéo coule de source, un graphiste, donc un créatif dans le domaine de l’image, spécialisé dans la vidéo. Pas un monteur (même s’il y a forcément une part de montage dans un projet de graphisme vidéo), ni un simple technicien de la vidéo, mais quelqu’un qui sait gérer de lui-même un projet de A à Z, de l’idée, à la préparation des images qu’il va intégrer et animer dans la vidéo, au rendu final.
Ce n’est pas non plus un monteur truquiste, tout simplement car le cœur de métier n’est pas le montage, qui est un métier a part entière, non pas à cause de la complexité des outils car ils sont plutôt simples mais à cause de la maitrise du rythme, notamment, que cela implique, alors que pour un graphiste vidéo le cœur de métier est l’image. Si un monteur truquiste utilise souvent les mêmes outils, son travail va plutôt être orienté vers les effets spéciaux, tandis qu’un graphiste vidéo va plutôt faire de l’habillage graphique.
J’ai choisi ce nom de domaine en 2005, car à l’époque il n’y avait pas vraiment de nom officiel en France pour qualifier mon métier (du moins pas quand on cherchait sur internet avec un moteur de recherche). Dans les résultats de recherche Google seules deux personnes ressortaient avec ces mots clefs précis. Je ne voulais pas utiliser le terme anglais pour plusieurs raisons.

  • je ne voyais pas l’intérêt d’utiliser un terme anglais quand il existe un terme logique en Français pour décrire mon métier. Monteur truquiste était couramment utilisé mais comme expliqué cela ne correspondait pas vraiment. Or ce métier n’est pourtant pas une invention Anglo-Saxonne, sauf erreur de ma part.
  • je voulais être référencé en tant que site Francophone, utiliser un terme anglais était donc risqué.
  • Motion designer, qui est pourtant depuis devenu le terme officiel en France ne me semble ni très correct ni très précis. Cela signifie créateur de mouvement ce qui peut porter à confusion, donner l’impression que toute créativité dans ce métier se limite au mouvement. Ce n’est pas le cas, car un vrai graphiste vidéo prépare lui-même les images sources qu’il va utiliser, et selon la logique du « qui peut le plus peut le moins » est polyvalent et est tout à fait capable de préparer des graphismes fixes tels que des affiches, bien qu’il ne se soit pas spécialisé dans ce secteur. Pour moi c’est un cran au-dessus en termes de créativité, c’est pour cela que ça me plait. Bien sûr c’est relatif, ce n’est que mon point de vue. Motion designer peut aussi qualifier d’autres secteurs de création graphique, tel que la technologie Flash, pour utilisation sur internet. Or, si cela fait aussi partie de mes compétences, ma préférence va à l’audiovisuel, c’est-à-dire un rendu final en vidéo, même si cela peut parfois être par le biais de technologies telles que Flash. Encore une fois car cela donne plus de liberté visuelle, permettant des effets plus poussés que ne le permet Flash de lui-même, et sans avoir à tenir compte de la puissance de la machine qui va lire l’animation.

UN GRAPHISTE VIDEO, A QUOI CA SERT ?

A faire du graphisme vidéo me direz-vous, mais alors à quoi celui-ci peut-il bien servir ?
Il y a plusieurs domaines d’utilisation, le premier, c’est l’habillage télévisuel, ou branding, cela peut aller de l’aspect visuel d’une chaine de télévision, ce qui la différencie des autres chaines, souvent trouvé lors des interludes pour annoncer la publicité, aux génériques d’émissions qui ont leur propre style graphique, en général différent de l’aspect général de la chaine. Cela peut aussi être utilisé pour la publicité. Cela n’est pas mon domaine d’expertise, pas par choix, simplement parce que je n’ai pas trouvé de clientèle dans le secteur. Je n’ai à mon actif qu’une publicité a l’heure actuelle, quant à l’habillage, j’en ai fait, mais pas pour la télévision, pour des chaines Youtube.
Un autre domaine d’utilisation serait les interfaces de DVD / Blu-ray. Ce domaine qui fut très créatif au début de la mise sur le commerce des DVD, car considéré comme un objet de luxe, s’est largement simplifié depuis, adoptant de plus en plus des passages d’un menu à l’autre sans les transitions compliquées et créatives qui les caractérisaient, non seulement de par le changement de statut de cet objet mais aussi parce que les gens voulaient avoir un accès immédiat aux menus sans avoir à revoir la même animation à chaque fois, aussi belle soit elle, et voir leur film le plus vite possible aussi. Le Blu-ray, bien qu’étant à l’heure actuelle plutôt un objet de luxe, a donc suivi cette tendance. Ce n’est pas non plus mon domaine d’expertise, bien qu’ayant il y a longtemps tenté d’y entrer par le biais d’un stage chez Barejo.
Un autre domaine d’utilisation, un de mes domaines d’expertise cette fois, serait l’utilisation au sein d’une entreprise pour sa communication interne, par exemple des vidéos institutionnelles, des vidéos pour des conventions, telles que des reveals produits. Pourquoi ? Tout simplement parce que pour des entreprises qui en ont les moyens, des vidéos sont beaucoup plus agréables a regarder, beaucoup plus « sexy », beaucoup plus jolies et dynamiques, et éventuellement beaucoup plus amusantes (un bon moyen de faire passer un message ou de donner un sentiment d’entreprise plus conviviale au sein des employés) que l’outil traditionnel du secteur : les présentations Powerpoint. Pour les marques de produits grand public / de consommation, une vidéo utilisée lors d’une convention peut aussi être utilisée pour présentation d’un nouveau produit / d’une nouvelle gamme de produits auprès d’un distributeur. C’est donc très proche de la publicité pour la télévision. Par extension, dans le domaine médical, de telles vidéos peuvent être utilisées dans un stand dans le cadre d’un congrès.